L’univers, les êtres ne peuvent, ne se transforment pas par pur hasard, de façon anarchique, mais selon une loi commune. C’est la loi de la causalité. Cette loi n’a pas été créée par quelqu’un en particulier, mais il s’agit d’une loi naturelle, silencieuse, immuable et omni-puissante.
La loi de causalité, c’est la loi de Cause à Effet.
La cause est le germe, le grain. L’effet est le fruit issu de cette graine.
La cause est la force impulsive, l’effet est le résultat issu de cette force.
La cause et l’effet sont deux états consécutifs, étroitement dépendants et complémentaires.
Autrement dit, s’il n’y a pas de cause, il n’y a pas d’effet.
Et s’il n’y a pas d’effet, c’est qu’il n’y a pas eu de cause.
Par exemple, avec un cœur bienveillant, nous aidons quelqu’un. Cette action laisse une empreinte sur notre flux mental, et lorsque les conditions sont favorables, cette empreinte mûrit et nous sera rendue lorsque nous aurons besoin d’aide. Les graines de nos actions vont et viennent avec nous, d’une vie à l’autre et ne se perdent pas.
Cependant, si nous ne créons pas de karma, nous n’obtiendrons pas de résultat, au même titre que si un agriculteur ne plante pas de semences, rien ne poussera. Si une action engendre la douleur et la misère à long terme, elle est dite négative, destructrice ou non-virtuelle. Si elle apporte le bonheur, elle est dite positive, constructive ou vertueuse.
Les actions ne sont pas intrinsèquement bonnes ou mauvaises, mais seulement désignées en fonction des résultats qu’elles apportent.
Selon le bouddhisme, il n’y a personne en charge de l’univers qui distribue récompenses et punitions. Nous créons les causes par nos actions, et nous en expérimentons les résultats. Nous sommes responsables de notre propre expérience.
Lorsque nous voyons des gens malhonnêtes qui sont riches, ou des gens cruels qui sont puissants, ou des gens gentils qui meurent jeunes, nous pouvons douter de la loi des actions et de leurs effets. C’est parce que nous ne nous penchons que sur une courte période de cette seule vie. Beaucoup des résultats que nous expérimentons dans cette vie sont le résultat d’actions faites dans les vies précédentes, et beaucoup des actions que nous faisons dans cette vie ne mûriront que dans les vies futures.
Dans cette dynamique du karma, ce sont nos actions qui déterminent si la nouvelle vie sera heureuse ou malheureuse. Chacun est ainsi jugé en fonction de ses actes. La vie présente porte les conséquences d’une prétendue vie future. Comme dit le proverbe, « on récolte ce que l’on sème ». C’est le lien de cause à effet. Sème l’amour et tu récolteras de l’amour, disait saint Jean de la Croix. Mais on dit aussi que la violence engendre la violence.
Pourtant, nous ne sommes pas déterminés par nos actions. Nous sommes libres de choisir d’aimer ou de haïr, d’améliorer notre bien-être et celui de nos semblables. La loi du karma est-elle un pur déterminisme ? Nous ne vivons pas seulement selon des conséquences des actes du passé ; nous avons un libre arbitre qui nous aide à nous créer, à nous construire, à changer, à grandir, à découvrir le désir profond qui nous fait vivre. Bref, la vie est entre nos mains.
Résumons. Il n’y a pas de place pour un pardon divin et un salut universel dans le cycle des réincarnations. La loi immuable du karma n’entrevoit aucune intervention divine. La seule façon de détruire le mauvais karma est de le remplacer par un bon karma, soit par des bonnes actions et une vie vertueuse.
Cependant, selon ce point de vue, si nous prenons conscience des causes de notre souffrance présente, nous ne pouvons en revanche pas faire grand-chose pour la surmonter en cette vie. Tant que demeureront les causes plantées dans nos vies passées, nous connaîtrons la souffrance. Par ailleurs, ces causes ne seront éliminées qu’après avoir produit des effets. Selon cette conception, tout ce que nous pouvons faire, c’est veiller à ne pas générer à nouveau de mauvaises causes. En revanche, en ce qui concerne le passé, nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre qu’une mauvaise cause, puis une autre, produise son effet, jusqu’à ce que toutes les mauvaises causes soient épuisées. Mais il faudrait pour cela un nombre de vies incalculables. Cette approche du karma inspire donc peu d’espoir d’améliorer notre vie et, pire encore, cela peut nous amener à simplement accepter notre karma avec résignation.
En Inde où cette croyance est très répandue, on recommande les 4 actions suivantes pour avoir un bon karma.
1. Garder des intentions positives:
La loi numéro 1 serait celle de l’intention. Pour que des actes positifs suivent, il faut qu’ils soient précédés par des intentions positives. Par exemple, les Hindous n’admettent pas qu’on donne du pain à un singe alors qu’on n’aime pas les singes.
On n’aide une personne que parce qu’il y a véritablement le désir d’aider au départ. Une action bonne, mais contrainte, forcée, déplacée ou résignée n’attirerait qu’un mauvais karma.
Quelles sont vos intentions à vous ? Des centaines de personnes offrent des repas chaque année aux restos du cœur. Ils se dépensent dans des associations caritatives ; viennent en aide aux pauvres. Mais d’après les gourous hindous, ces actions permettront d’avoir un bon karma seulement si elles sont faites avec bon cœur et non pour recevoir les éloges des gens.
D’autres ne se préoccupent pas des autres et ne font rien pour aider leur prochain. Ce ne sont pas forcément de mauvaises personnes.Retenons simplement qu’une bonne action doit être bonne dans la pensée et dans l’acte.
2. Soyez polis et courtois:
L’impolitesse et l’incivilité sont devenues si courantes qu’elles passent pour de la banalité. D’ailleurs, une brigade anti-incivilité a été mise en place à Paris depuis septembre 2016, et le chiffre des amendes explose littéralement ! Ces attitudes contribuent-elles à attirer le bon karma ? Pour les spécialistes Hindous, il est clair que non.
Ceux qui veulent avoir un bon karma doivent donc s’astreindre à la courtoisie et à la politesse. Ça signifie notamment :
Ne pas fêter bruyamment et monter trop haut le son de sa voix au détriment de ses voisins
Éviter d’uriner partout
Ne pas jeter les mégots de cigarettes et autres déchets où bon nous semble
Ne pas faire déféquer son chien partout
En revanche, la courtoisie, l’attention, la galanterie (y compris dans les transports en public) sont parfois synonymes de bon karma. Pourquoi ? Les spécialistes Hindous pensent que de bonnes actions procurent des bénédictions à ceux qui les font. En retour, ils ont plus d’opportunités dans la vie et sont aidées plus facilement face aux difficultés.
3. Aidez une personne défavorisée ou un animal en danger:
Pour les érudits Hindous, rien n’aide autant à avoir un bon karma que le fait d’aider une personne en particulier. Evidemment, les occasions pour le faire ne manquent pas. Des retraités, des orphelins, des chiens abandonnés, des SDF sont autant de personnes qui ont besoin d’aide au quotidien.
Mais ce principe s’explique aussi par l’inverse. On ne bénéficie jamais d’un bon karma quand on maltraite délibérément les humains et les animaux, ou encore quand on fait mourir ces derniers. En Inde par exemple, il est formellement interdit de tuer une vache, et nombre d’Hindous préfèrent capturer ou supporter la présence des singes dans leur vie et leurs commerces plutôt que de leur ôter la vie.
Bien sûr, quelqu’un qui ne vit pas en Inde pourrait avoir du mal à percevoir le lien entre ces croyances et le karma. Mais l’idée, c’est de ne faire que ce qui concourt au bien des humains et des animaux, et rejeter ce qui attente à leur vie. C’est ainsi qu’on peut avoir un bon karma.
Ça parait assez logique, même pour quelqu’un qui ne croit pas au karma… Mais, prenez le temps de réfléchir et posez-vous la question suivante : respectez-vous chacun des points cités dans cet article ? Répondez honnêtement et objectivement à cette question puis… tirez-en vous même les conclusions…
4. Méditez pour avoir un bon karma:
La méditation est le dernier secret pour avoir un bon karma. Même si le lien de causalité n’est pas direct, les bienfaits de la méditation feront de vous une personne qui ne commettra pas de mauvaises actions. Par ricochet, vous aurez moins de chances d’avoir un mauvais karma. Les techniques de méditation varient énormément, mais ces 3 techniques de méditation inspirées du bouddhisme zen contribuent à se sentir bien dans sa peau et donnent de l’énergie pour faire le bien.
D’ailleurs, c’est à force de méditations que les Hindous atteignent le Nirvana, l’état dans lequel on ne serait plus sujet au perpétuel cycle des réincarnations !
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